28 janvier 2006
6
28
/01
/janvier
/2006
11:31
Epître aux Colossiens
La lecture attentive de la lettre de Paul aux Colossiens nous conduit à des réflexions qui, bien sûr, ne s'appliquent pas seulement à cette Eglise.Ces remarques sont encore valables pour nous aujourd'hui.
Nous voyons à Colosses une Eglise bien implantée dans la foi. Cependant, lorsqu'une hérésie se présente, elle est reçue et provoque quelques perturbations.
Y avait-il donc une faille dans cette Eglise ? Ce trouble aurait-il pu être évité ? Nous essaierons de trouver des réponses à ces questions.
Naissance de l'Eglise
Dans les années 52 à 55, Paul "ouvre" l'Eglise d'Ephèse avec le glorieux succès que rapporte le livre des Actes (19/10-12). En ce temps, le rayonnement de l'Evangile est tel que "tous ceux qui habitaient l'Asie, Juifs et Grecs, entendirent la parole du Seigneur".
Ceci nous permet de penser qu'Epaphras, nourri de l'enseignement de Paul à Ephèse, porte à Colosses la Bonne Nouvelle. En "fidèle serviteur de Christ" (Colossiens 1/7), il instruit dans la vérité ce premier noyau de croyants. Philémon, "le bien-aimé et compagnon d'œuvre de Paul", (Philémon 1/1), ouvre sa maison pour accueillir l'œuvre naissante. "Archippe, fidèle combattant" (Philémon 1/2) est déjà là. Plus tard. Dieu l'appellera à son service (Colossiens 4/17).
L'écoute de l'Evangile a fait naître, chez les Colossiens, l'espérance du salut éternel de leur âme. Peut-il y avoir pour l'homme, dans sa vie ici bas, une plus merveilleuse révélation ? Aussi, quel attachement à la personne de Jésus-Christ, le Sauveur ! Quel amour pour ceux avec qui l'on se prépare à partager l'éternité (1/3-5) !
Cette flamme s'est propagée dans la ville de Colosses, chaque chrétien prenant à cœur le salut de ses compatriotes. Ainsi l'Eglise a grandi (1/6). Ses membres sont vraiment des sarments attachés au cep Jésus.
Que de fruits réjouissants dans cette Eglise !
Le bon ordre règne parmi ses membres (2/5). De sa prison de Rome, Paul voit les Colossiens en ordre serré, comme ces soldats romains, bouclier contre bouclier, repoussant victorieusement leurs ennemis. Dans les réunions de prière, les attaques contre l'adversaire se succèdent sans laisser de vide. Le front de l'intercession est uni. Et quelle solidarité dans les différentes œuvres entreprises dans l'Eglise ! Chacun à sa place, ils collaborent les uns avec les autres.
Manifestement, "ils ont reçu le Seigneur Jésus-Christ". Leur conversion n'a pas été l'adhésion à un nouveau système religieux ni a une doctrine intellectuelle. Ils ont accueilli Jésus comme Seigneur, lui laissant les commandes de leur vie. Ils sont réellement "enracinés et fondés en lui" (verset 6). C'est dans une profonde communion avec Christ qu'ils affermissent constamment leur marche. Ils ont acquis une stabilité que personne ne devrait pouvoir renverser. "Leurs actions de grâces" (verset 7) spontanées traduisent la présence et la vie de Dieu en eux.
Tout laisse à penser qu'ils sont déjà entrés "dans le royaume du Fils de son amour" (1/13).
On comprend aisément la joie de Paul, qui, du fond de sa prison, entendait Epaphras faire vivre devant lui la chère Eglise de Colosses.
Jean Dupouy